jeudi 26 septembre 2013

De Lijiang à Shangri-La
3 heures de bus nous permettent de relier Dali à la gare routière de Lijiang, que nous quittons dans un taxi conduit par … le sosie chinois de Jean-Jacques Goldman !! Un admirateur de notre personnalité préférée à n'en pas douter. On n'a pas osé prendre de photo ni lui demander d'autographe, mais la ressemblance était éclatante !
L'autre vedette locale venue nous saluer :

La région de Lijiang est principalement peuplée par l’ethnie des Naxis. S'agissant d'une société matriarcale (aux moeurs souples), nous logeons dans l'auberge de jeunesse MamaNaxi, que nous quitterons 2 jours plus tard pour un hôtel un peu plus standing ; on est « routards », mais pas trop quand même … L'auberge est très sympa, mais la chambre pour 5 ultra petite avec 0 rangement et 2 bouts de fer tordus en guise de porte-manteau.

Puisqu'il n'y a pas de paludisme dans les villes du Yunann, la stratégie a été établie : pas de Malarone pour ce séjour. Nous décidons néanmoins d'installer, par simple précaution, les moustiquaires autour des 3 lits, ce qui nous prendra bien une heure et demie compte-tenu de l'agencement de la chambre !

Lijiang est une ville traversée de canaux. Mignon, mais hyper-ultra-touristique. Vu qu'il s'agit à 99,9% de touristes chinois, nous ne sommes pas trop dépaysés. Les commerçants et hôteliers ne parlent, sans exagérer, pas un mot d'anglais. Nous commençons à être habitués, mais forcément, vu qu'après 2 semaines, on ne sait dire que bonjour en chinois et qu'on n'arrive toujours pas à prononcer correctement « merci » (xiéxie ; plus dur qu'il n'y paraît ; et à priori, notre prononciation fait que nous disons plutôt à chaque fois « petite fille » que « merci », du coup, on se contente souvent de sourire ; ça passe mieux), demander la disponibilité d'une chambre pour 5 ou trouver un restaurant qui accepte de nous servir un bol de riz nature devient un véritable challenge, que nous prenons finalement avec beaucoup d'amusement.
 


Nous passerons donc 4 jours tranquilles dans cette ville, profitant de la quiétude de notre second hôtel pour avancer dans le programme scolaire, flâner dans les ruelles pavées et envahies de boutiques d'artisanat local ou de restaurants, et nous badigeonner de répulsif anti-moustiques (pure précaution supplémentaire puisqu'en plus on est en altitude et que là, normalement, y'a pas de palu, c'est bien ça?);
Les chinois ici sont toujours très sympas, et très cools : les trois hôtesses de notre hôtel réussissent à nous accueillir et à prendre notre réservation sans décoller le menton du bureau sur lequel elles sont affalées ! Là aussi, on a tenté une photo parce que ça valait le coup d’œil, mais on n'a pas eu les 3 en même temps !


Les balades touristiques occuperont également notre temps, dont le très connu Lac du Dragon Noir, à sec lors de notre venu (raté pour la photo la plus connue du sud de la Chine!),

ainsi que les aires de jeux envahies par les retraitées de l'aube au coucher du soleil pour leurs séances de sport quotidiennes … La chasse aux moustiques le soir dans la chambre avec la précieuse tapette acquise à Dali occupera le reste de notre temps libre (même si c'est certain, il ne peut pas y avoir de palu, d'ailleurs, on a demandé 2 fois à Pasteur!).


Agathe et Magali ayant décidé de nous faire faire une excursion dans les Gorges du saut du tigre, nous nous retrouvons le dernier jour de notre séjour à Lijiang chez MamaNaxi, et faisons connaissance avec notre Mama Taxi qui nous conduit avec son minibus qui affiche royalement 320 000 km au compteur, et un magnifique tableau de bord en gazon synthétique.

Les Gorges du saut du tigre comptent parmi les plus profondes du monde (plus de 2 km d'altitude). La montée sera mémorable et sincèrement, nous avons réellement cru que notre voyage allait s'arrêter là ! La région a été touchée il y a un mois par un tremblement de terre et les gorges rouvraient ce même jour. Résultat, une ascension vertigineuse dans notre minibus au bord du ravin, sans gardes fou sur une bonne partie, si ce n'est les tas de gravas éboulés repoussés sur le bord de la route ! On vous laisse imaginer le tableau avec les parents transis au premier rang, Simon allongé sous le siège, et les filles qui trouvent ça génial et qui en profitent pour faire quelques films et photos (nous, on en était complètement incapables ...) !


Nous sommes finalement descendus vivants de notre véhicule et avons pu réaliser une superbe balade, également vertigineuse par endroits, les règles de sécurité chinoise n'étant visiblement pas les mêmes que celles auxquelles nous sommes habitués !

 

Nous rejoindrons Shanghri-la dans la soirée en entonnant à tue-tête la Marseillaise toutes les 5 minutes afin de maintenir éveillée notre conductrice qui n'en finit plus de bailler.


Shangri-La est une sorte de Lhassa avant l'heure, située au nord du Yunann, à 3200 m d'altitude. On est ici très loin de l'agitation des autres villes de la province et de Beijing - quasiment au Tibet - et les magnifiques couleurs, plateaux et paysages que nous rencontrons nous donnent déjà des idées pour de futurs voyages …

Logement chez Kevin's trecker Inn : simple mais très sympa, et couvertures chauffantes intégrées aux lits ; on apprécie compte-tenue de la température !



Les habitants se réunissent chaque soir pour danser sur les places . C'est difficilement imaginable : jeunes, ados et moins jeunes tournent en dansant uniformément, de façon tout à fait naturelle, sans rires ou moquerie, en tenue traditionnelle ou non. On perpétue la tradition dans un respect total.
Nous repartons après 3 courtes journées tranquilles, direction Pékin via l'aéroport de Shangri-La où des yaks se reposent à proximité du tarmac !

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