dimanche 27 octobre 2013

L'Inde : de Delhi à Jaisalmer
Nous avons passé quelques jours à Delhi dans l'attente de l'arrivée des cousins pour les vacances de la Toussaint. Repos et acclimatation seront à l'ordre du jour. En effet, inutile de décrire le changement radical de conditions de vie et d'environnement par rapport au Japon et même à la Chine!! Et ce n'est pas facile pour tout le monde...On peut le comprendre lorsque Gauthier constate, à premières vues, que le Delhi d'il y a 30 ans n'a pas changé! On veut bien le croire en voyant l'état des rues et de délabrement des bâtiments. Ce qui choque également, c'est la pauvreté avec des enfants mendiant à chaque carrefour, qui s'accrochent à vous sur des dizaines de mètres , pendant que la mère fouille les "poubelles" à ciel ouvert. Et la circulation...! Indescriptible cacophonie de klaxons avec une multitude de voitures, tuk-tuk, motos, vélos, bus, rickshaw, véhicules non identifiés; chacun s'insinuant dans chaque espace libre en zigzagant d'une file à l'autre (même si on ne peut pas vraiment parler de file). Du grand n'importe quoi, mais nous n'avons vu aucun accrochage!


 
Les cousins, parents et grands-parents nous ont rejoints et c'est une joyeuse bande de 13 personnes qui part à l'assaut du Fort de Jaisalmer au Rajasthan, en train-couchette :

Gabou, Arnaud, Ninon, Anne-Sophie, Claire-Marine et Serge nous ont donc rejoints pour le plus grand bonheur de tous. Bienvenus, et merci de nous avoir rejoint pour cette nouvelle aventure ! Nous pensons bien entendu à Béren et Enora, restés à Pornichet avec Suzana.
Et ce sera dès le départ une sacrée aventure. En effet, la réalisation d'un trajet en train en Inde, qui plus est de nuit, constitue une expérience unique et inoubliable.

Parvenir à la Gare de Delhi, située dans la vieille ville, relève déjà en soit d' un premier exploit : il faut se frayer un chemin à coups de klaxon entre tous les types de véhicules déjà cités en y ajoutant porteurs en tout genre et quelques vaches sacrées. Arrivés à la gare, l'opération commando, entourés de nos chauffeurs-gardes du corps de circonstance, débute avec recommandation de rester groupés, de surveiller en permanence nos bagages et nos poches et de garder les enfants à l' œil. La gare est un véritable monde en soi et nous atteignons notre quai de départ observés de très très près et avec insistance par les indiens qui nous entourent petit à petit. Inutile de vous décrire l' état de la gare et surtout des trains surpeuplés.



Lorsque le nôtre arrive en gare, nous comprenons le pourquoi de toutes ces précautions ! Alors que le train n'est pas encore arrêté, c'est une véritable ruée vers le wagon sans réservation : bousculade, sprint pour rentrer par les fenêtres ou s' agripper aux portes encore fermées !




Notre wagon deuxième classe est très rudimentaire, simples rideaux pour séparer les compartiments, et passage permanent de vendeurs ambulants. Après plusieurs déménagements dont le dernier vers 1h, tout le monde trouvera une couchette ou presque !
Nous passerons ainsi une nuit complètement surréaliste, avec des femmes, enfants et personnes agées qui viendront par moments s'asseoir sur nos couchettes, des allers et venues incessants, des couchettes en perpétuels déménagements avec 3, 4, 5 personnes par banquettes ... Nous entendons marcher sur le toit de notre wagon à plusieurs reprises !
Lors des arrêts, les quais sont généralement bondés. Des indiens se promènent et font leur toilette matinale sur les rails ! Les trains klaxonnent bruyamment et longuement en pénétrant dans les gares afin de se frayer un passage !
Après 23 arrêts qui verront monter et descendre quantité de passagers (mais où trouvent-ils de la place?) et 19 heures de voyage, nous débarquons tous à Jaisalmer (les chaussures d'Agathe en moins...), en plein désert du Thar, 40 °C, globalement en forme !!
Le Fort de Jaisalmer s'élève dans le désert comme un château de sable. Cette citadelle en grès couleur miel abrite une vieille ville aux ruelles étroites ainsi que des haveli, somptueuses demeures aux façades finement sculptées, construites par les riches marchands profitant du commerce sur cette route des caravanes.
 

 
Une balade en dromadaire était donc incontournable, pour un coucher du soleil sur les dunes, à la grande joie des enfants et au détriment des lombaires des parents !



De la ville dorée à la cité bleue  


C'est une longue route de 286 km à travers le désert semi-aride qui nous mène à Jodhpur. Nous croiserons un temple Jaïn protégé par deux cobras et un village fantôme. L'arrivée à notre charmante guesthouse avec un jardin ombragé sera une véritable oasis !


 
L'imposante citadelle de Mehrangarh (taillée directement dans la roche) nous fait découvrir l'histoire du pays des rois (Rajasthan), des valeureux guerriers rajpoutes à la conduite chevaleresque et de leur vie dans des palais somptueux.

La vue sur la ville dont les maisons sont colorées en bleue lavande est magnifique. Cette couleur est la couleur des brahmanes et aurait pour vertu de repousser les insectes.


Palais d'Umaid Brawan, digne d'un conte des mille et une nuits !
Après les richesses des Maharajas, nous descendons avec le peuple dans la vieille ville, aux ruelles sinueuses et labyrinthiques. C'est une véritable effervescence de saveurs, où tous nos sens sont en éveil. On finit par être saouler par tout ce bruit, suffoquant à cause de la poussière mais ravis de l'achat de tissus joyeusement marchandés !


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