dimanche 3 novembre 2013

Un peu de fraîcheur à Ranakpur
Suite à notre périple en train de nuit jusqu'à Jaisalmer, à 100 km du Pakistan, notre petit groupe nouvellement constitué se lance dans une traversée d'une dizaine de jours du désert du Thar et du Rajasthan, en minibus. Direction les monts Arawelli où nous apprécions les paysages variés de moyenne-petite montagne avec des plateaux semi-désertiques.
Les trajets nous permettent de découvrir le peuple indien - nous nous répétons - mais le "spectacle" est permanent. Dans les campagnes, nous assistons aux travaux dans les champs, en saris et turbans de couleurs vives. Aux bords des routes, les écoliers en uniforme nous font signe (mais où est leur école quand on les voit marcher le long de la route désertique??), le bus slalome entre les vaches sacrées, les buffles, les chèvres, les véhicules en contre-sens (!) et les nids de poule! Mais aussi dans les villages, toujours animés, bruyants, poussiéreux et couverts de détritus (il paraît que c'est beaucoup moins sale qu'avant!). Nous assistons à la vaisselle, la toilette et parfois plus (...) au bord des cours d'eau ou devant les habitations. Les indiens que nous rencontrons sont plus souriants qu'à Delhi et engagent facilement la conversation. A notre surprise, nous apprenons que l'anglais n'est parlé que par 5% de la population (bon d'accord, sur 1.2 milliards d'habitants quand même!). Beaucoup connaissent quelques mots ou phrases de français (surtout pour commercer!). En revanche, nous n'avons aucun contact avec les femmes, que nous voyons travailler aux champs, dans les chantiers, mener leur troupeau, parfois dans les marchés, mais absentes des commerces, des restaurants et des hôtels. Nous assistons donc à un véritable bazar coloré, sans arrêt animé, mais ce bazar là, nous l'apprécions!!


Nous grimpons jusqu'à l'imposante citadelle de Kumbalgarh avec sa grande muraille de 12 km et ses tours bombantes. Cette forteresse, qui accueillait les maharajas et leurs maharanis, abritait des villages et de nombreux temples.

 
 

L'après-midi sera consacré à un safari en jeep avec une descente impressionnante dans la vallée. Nous ne verrons pas beaucoup d'animaux sauvages, en dehors de quelques singes, mais la balade est agréable et les enfants enchantés, à l'image de nos deux adolescentes qui auront beaucoup de succès auprès d'un groupe de jeunes indiens en vacances!



Ranakpur est un site où se trouvent des temples jains, "religion" minoritaire qui prône la non violence en pensée ainsi qu'en en acte et renonce à tous biens matériels. Les jains sont en général respectés pour cet état d'esprit et ont la confiance des indiens, ce qui a permis dà cette communauté de largement prospérer. Les jains sont donc végétariens, ne mangent pas la nuit de peur d'avaler des moustiques ou moucherons, et peuvent même porter un mouchoir devant la bouche ou balayer devant eux de peur de porter atteinte à des êtres vivant aussi petits soient-ils!
Il est interdit de pénétrer dans les temples avec du cuir, nourriture, ordinateur (là, on n'a pas bien compris pourquoi), et en principe appareils photos; mais moyennant un droit d'entrée (les affaires sont les affaires), nous pourrons prendre des photos de ce magnifique temple édifié en marbre et finement sculpté.



Nous poursuivons notre périple vers Bundi en passant par le fort de Chittor (Chittorgarh), qui nous rappelle que l'histoire des  riches Maharajas entre le XVIème et le début du XVIIIème siècle n'était pas qu' un conte des mille et une nuits. En effet, les chamailleries entre rois (parfois pour une jolie femme qui rendait jaloux le roi voisin!), puis l'invasion des Moghols, étaient l'occasion de multiples guerres et d'assaut de ces forts. La fierté des rajpoutes les empêchaient de se rendre et lorsque que la bataille était perdue, les guerriers revêtaient leur tunique safran pour un ultime combat pendant que femmes et enfants pratiquaient le johar (suicide collectif par le feu...) pour ne pas se rendre à l'ennemi...

Bundi : étape routarde
Nous apprécions cette ville tranquille, sans concert de klaxons et peu fréquentée par les touristes. Il faut dire que son accès est difficile en raison des derniers kilomètres chaotiques sur une single road en très mauvais état (avec l'épisode du passage à niveau en plus !). Notre moyenne frôlera les 25 km/h sur les 70 derniers km !! Le palais de Bundi, qui renferme de jolies peintures murales, n'est pas entretenu, de même que son fort gardé par des singes parfois inhospitaliers. Néanmoins, Bundi a du charme et nous en profitons avant de finir notre boucle dans le Rajasthan par Jaipur, sa capitale.

Jaipur et le Fort d' Amber
Retour en ville à Jaipur après la traversée du désert depuis Jaisalmer. Capitale du Rajasthan, baptisée la Cité Rose, nous serons déçus par le City Palace, partie du palais de l'actuel Maharaja ouverte au public. Nous y découvrons une foule de touristes à laquelle nous n'étions pas habitués, et une sollicitation permanente des vendeurs ambulants.
Le palais des vents, d'où les femmes assistaient aux défilés à l'abri du regard des hommes
Le fort d' Amber sera le dernier des nombreux forts rajpoutes que nous aurons visités, et le plus fréquenté. L'un des Maharajas qui y avait résidé avait 12 femmes et 90 concubines, offertes en cadeau pour entretenir de bonnes relations entre rois, ou conquises lors de victoires, ce qui laissera songeur (envieux ?) plus d'un des garçons du groupe ...!

La traversée de Jaipur de nuit nous permet de profiter un peu des marchés de nuit.

Notre voyage au travers le Rajasthan touche à sa fin. Prochaine étape: Fatehpur Sikri et le Taj Mahal à Agra !