samedi 8 février 2014

New-Zealand !

La ville de Christchurch, frappée par 2 tremblements de terre en 2010 et 2011, constitue notre première étape sur le sol néo-zélandais.
Trois ans après, les traces des séismes sont omniprésentes avec des ruines et des grues à tous les coins de rue et la plupart des magasins du centre ville sont fermés ou en travaux. Même pour acheter 1 litre de lait, il nous faut marcher 15 minutes jusqu'au premier magasin...
La municipalité a cependant eu la bonne idée d'offrir aux artistes une partie des murs et terrains plus ou moins délabrés, ce qui fait que le street art fleurit un peu partout, avec une certaine réussite.

Après la visite du centre ville et de l'agréable botanic garden, il nous reste du temps libre. Alors Apolline en profite pour faire du CNED (!), Agathe des tables de multiplication et les verbes du 3ème groupe et Simon des batailles navales :-) pendant que les parents discutent itinéraire avec les quelques jeunes et moins jeunes qui partagent notre auberge de jeunesse.

 


Car la prochaine étape de notre périple se fera en camping car, une première pour nous, et que nous attendons avec impatience.
...
Nous commençons par l'île du sud en passant par le centre, puis les fiordland au sud-ouest et la remontée par la côte ouest jusqu'au nord. Nous passerons ensuite par bateau sur l'île du nord.
Tout au long de ce périple « nature », nous avons découvert des paysages de toute beauté, traversé des plaines, des plateaux, serpenté sur des routes de montagne aux sommets enneigés, suivi des lacs bleu-clair, foncés, turquoises, « curaçao», « schroumpf » ; nous nous sommes enfoncés dans le fjord du milford sound en bateau, avons longé la côte ouest entre la mer de Tasmanie et des forêts de fougères, de pins, de palmiers très denses habitées par des cigales, marché dans des forêts de hêtres recouvertes de mousse, emprunté des ponts suspendus au dessus de torrents d'eau cristalline...





Il y a en Nouvelle-Zélande un peu de nos pâturages normands avec leurs vaches et leurs moutons, un peu de notre Auvergne (n'est-ce pas François?), un peu de Bretagne nord avec ses côtes accidentées et ses grandes plages de sable blanc, un peu de nos vignobles, parfois d'Ecosse (on roule à gauche) quand il pleut !....Mais ce pays reste unique par son immensité et son caractère sauvage. Car la Nouvelle-Zélande, c'est un pays 2 fois plus petit que la France, mais 15 fois moins peuplé (et pour les férus de chiffres : un ratio mouton par habitant de 1 pour 9 ; presque 2 kangourous pour 1 habitant en Australie ; on est incollables ... !).

Petit aparté sur la gouvernance singulière de ce pays (nous ne le savions pas) : c'est encore la reine d'Angleterre qui règne sur la Nouvelle-Zélande (d'où l'Union Jack sur le drapeau). Mais comme le pays et la période de colonisation sont un peu éloignés, un gouverneur est en charge de représenter la couronne (fonction purement symbolique). Il nomme le premier ministre en fonction du résultat des élections, qui forme son gouvernement pour diriger le pays. Il s'agit donc d'une monarchie constitutionnelle, et le même système s'applique en Australie.

Le voyage en motor home est agréable et nous permet de faire du camping sauvage lorsqu'il est autorisé, ou de fréquenter les campgrounds (camping semi-sauvage payant avec toilettes sèches, sans douches) avec les djeun's  voyageurs de toutes nationalités.
Bon, au grand dam de Gauthier, nous sommes en décalage avec notre  mastodonte de 7 places (on a vu un peu grand au moment de la résa...) et nos réserves de bières sont vides... On se consolera avec un concours de ricochets avec les enfants !
On se familiarise donc avec ce nouveau mode de vie dans un espace intérieur réduit mais fonctionnel. Nous n'utilisons cependant pas toutes ces fonctionnalités (merci à Thierry et Nat pour leurs conseils...).
 
Les néo-zélandais que nous rencontrons sont sympathiques et contents que des touristes étrangers visitent leur pays, ils font l'effort de parler lentement et les caissières de supermarché ordonnent avec soins vos courses dans les sacs en plastiques et il y a même parfois une caissière supplémentaire (check-out supervisor) pour cette tâche...

La seule "déception" sera le glacier Franz Josef, qui est cependant un exemple concret du réchauffement climatique avec sa fonte spectaculaire. En 3 ans seulement, il a reculé de 300 mètres ! Le seul moyen d'y accéder maintenant, est de s'y faire déposer en hélicoptère, luxe, que seuls les (nombreux) touristes asiatiques peuvent se permettre !

Nous avons bien profité de l'île du sud et la météo favorable nous aura permis d'en apprécier ses paysages. La traversée du détroit de Cook nous mène à Wellington, point de départ à notre remontée vers Auckland.