Trois groupes s'étaient constitués pour cette journée de samedi à New-York. Alors qu'Apo et Lindsey (notre ancienne jeune fille au pair) ont écumé les parfumeries et magasins de vêtements,
qu'Agathe et Magali ont parcouru tous les étages de la boutique M&M's,
Simon et moi sommes allés voir les pros s'affronter au base-ball !
A New-York, il y a 2 grandes équipes : les Mets et les Yankees. Nous, on avait décidé d'être des Yankees. Du coup, on a pris 2 places pour aller supporter notre équipe contre les Twins du Minessota au Yankee Stadium !
Le base-ball aux Etats-Unis, c'est une institution ; on se rend au stade en famille, avec les couleurs de son équipe de la tête aux pieds. Ambiance très bon enfant ; tout le monde fait le plein de hot-dogs, de frites et de bière, et va s'installer à sa place. So did we !
Le match commence par l'hymne nationale, tout le monde la main sur le cœur (respect !), et c'est parti pour 3 heures de jeu environ !
Mais le spectacle, c'est aussi et surtout dans les tribunes que cela se passe... Il faut bien voir que le base-ball, c'est sympa, mais c'est pas le plus rythmé des sports et à la fin, c'est tout juste si les joueurs doivent avoir besoin de prendre une douche... Pour faire simple, le lanceur lance la balle, le batteur de l'équipe adverse essaie de taper dedans, et les joueurs de champs de l'équipe du lanceur rattrapent la balle - si possible avant qu'elle ait touché le sol - et se la lancent dans tous les sens en attendant le lancer suivant.
Et vu que les écrans fourmillent de (pub et de) statistiques, on a fait nos comptes : le lanceur tire hors cadre 4 fois sur 7 en moyenne, et quand il cadre bien, le batteur manque la balle 2 fois sur 3. Quand le batteur ne rate pas son coup, il tire hors du terrain 1 fois sur 2. Et quand elle ne sort pas, la balle est rattrapée de volée (ce qui élimine le batteur) 1 fois sur 4 ou hors d'atteinte des rattrapeurs 2 fois sur 4. On vous laisse faire vos comptes, nous on a trouvé qu'il y a une véritable action de jeu 1 fois tous les 56 lancers... !
Heureusement, les choses sont bien faites et il y a 9 manches de 6 lancers minimum, soit au moins 54 lancers ! Bref, vous l'avez compris, à peu près une phase de jeu à suspens dans le match en moyenne ...
On a donc eu le temps de regarder et de comprendre à peu près les règles et le tableau d'affichage; il nous fallait au moins ça !
Du coup, tout est propice à acclamations de la part du public pendant les changements de terrain : la famille qui se fait upgrader dans les loges de Delta Airlines, le petit garçon qui gagne au tirage au sort un paquet de chips plus grand que lui, l'autre famille qui gagne une pizza géante... Pas de doute, les américains aiment les gagnants ! D'ailleurs, l'équipe qui gagne les championnats US est sacrée championne du monde ; rien que ça ...
On chante tous en coeur "God Bless America" après le 6ème round (on n'a pas bien compris pourquoi), mais le summum, c'est quand le batteur batte un grand coup (généralement hors limites :-)), et qu'un père de famille rattrape la balle de volée dans les tribunes ! On ovationne l'entrée du batteur star des Yankees, (Derek Jeter), les 92 ans d'un vétéran de la seconde guerre mondiale présent dans le public (great !), et tout le stade hurle la bonne réponse lorsqu'une maman doit retrouver une balle cachée sous 3 casquettes. Et pendant ce temps ou presque, le jeu se déroule tranquillement sur la pelouse, et on suit l'ensemble - même le match ! - avec vraiment pas mal d'intérêt.
Au final, les Yankees gagnent, à priori à peu près toujours (3-1 aujoud'hui), et nous sommes rentrés à la maison vraiment contents d'avoir réalisé ce rêve de longue date.